L’écriture automatique figure parmi les moyens de communication avec des entités désincarnées de différents niveaux moraux.

La communication avec les esprits est un thème ancestral commun à la plupart des civilisations. De l’oracle grec au chaman indien, en incluant parfois le griot africain, les personnes dont le rôle social est d’entrer en contact avec des créatures non terrestres caractérisent de multiples traditions. En occident, au XIXème siècle, les sœurs Fox popularisent les exercices de communication avec l’Au-delà, puis Allan Kardec établit la doctrine du spiritisme. Des séances de tables tournantes deviennent très à la mode en Europe et aux États-Unis. L’intérêt décline au début du XXème siècle, en raison des difficultés à comprendre la signification des coups entendus dans la table et aussi en raison de cas de fraudes organisés par des charlatans, sans talents de médium.

Quelques expérimentateurs affirment cependant capter des messages lettre par lettre (1 coup = A, 2 coups = B, 3 coups = C … etc) dans lesquels les esprits indiquent qu’ils leur est possible d’influencer la main d’une personne volontaire. Il suffirait à cette personne de tenir au stylo au dessus d’une feuille et le message sera noté. L’écriture automatique devient alors un exercice classique de spiritisme et des milliers de personnes se découvrent médium.

LES 2 SORTES D’ÉCRITURE AUTOMATIQUE :

1) L’écriture automatique inspirée[1] : La personne prend une feuille blanche et un stylo, se met dans un état de recueillement et de sérénité, accepte l’influence du monde des esprits et note d’elle-même, sans réfléchir, les mots qui lui viennent. Généralement la personne ne retient rien de ce qu’elle écrit et ne comprend le sens du message qu’en le lisant. Cet exercice, assez facile, possèderait l’inconvénient de mélanger parfois les pensées personnelles et les pensées inspirées. L’entraînement consiste alors à faire abstraction de toute réflexion.

2) L’écriture automatique mécanique[2] : La personne prend une feuille blanche et un stylo, se met dans un état de recueillement et de sérénité, accepte l’influence du monde des esprits et détend complètement sa main. Au bout de quelques secondes (ou quelques minutes), la personne réceptive voit sa propre main se mettre à écrire « toute seule ». La personne ne sait absolument pas quels mots ou quels signes vont être notés. Cet exercice s’avère plus laborieux à réaliser et nécessite généralement plusieurs tentatives. Dans les premiers temps, seuls quelques gribouillis sont obtenus. De plus les mots d’une même phrase sont toujours liés entre eux (il n’y a pas d’espaces), ce qui ne facilite pas la lecture. Cette méthode possède néanmoins plusieurs avantages comme celui de ne pas faire intervenir, en théorie, les opinions du pratiquant dans le contenu du message reçu.